Introduction : le but du projet UNI-ACCESS est d’appliquer les recommandations de la nouvelle version de la norme suisse eCH-0059 Accessibility Standard aux sites web universitaires et de voir si la langue facile à lire et la langue des signes permettent d’améliorer leur accessibilité. Pour ce faire, le projet a mis en place un pipeline de traduction accessible qui a conduit au développement de plusieurs sites web (https://www.unige.ch/uni-access/).

Objectif : cet article compare les pages web facile à lire et originale de la bibliothèque de l'Université de Genève en termes d'utilisabilité et de satisfaction avec la méthode du crowdsourcing.

Méthodologie : deux groupes de participants ont été recrutés sur la plate-forme de crowdsourcing Prolific : 40 déclarés dyslexiques et 40 non-dyslexiques. Selon un design inter-sujets, une moitié de chaque groupe a évalué le site facile à lire et l’autre le site original. Les participants devaient lire une page web, chercher une information ("combien de temps peut-on garder un livre emprunté à la bibliothèque ?") et indiquer leur satisfaction sur une échelle de 1 à 5.

Résultats et conclusion : pour les deux groupes, la consultation de la page facile à lire a mené à plus de réponses correctes et un temps de réponse moyen plus court par rapport à la page originale. Pour les personnes dyslexiques, la moyenne pour la satisfaction augmente légèrement, mais diminue pour les personnes non-dyslexiques. Ces premiers résultats soulignent l'importance de l’intégration de la langue facile pour améliorer l'accès des utilisateurs à l'information.