Cette thèse propose un éclaircissement et un approfondissement de l'étude critique de la notion de coming out avant de s'ouvrir sur la problématique générale des classifications dichotomiques. Elle se centre plus précisément sur les processus de construction et de transformation d'une posture de recherche, en ce que celle-ci relève d'alternatives dont les termes exposent des légitimités différentes dans le débat épistémologique. L'histoire des sciences, jalonnée par les conflits entre pensées dominante et divergente, est également interrogée ainsi que les pratiques du monde académique. Cette thèse prend pour objet la façon dont des chercheurs et des chercheuses élaborent leur posture épistémologique et méthodologique, ainsi que les tensions qui traversent leurs activités scientifiques. L'analyse porte sur la manière dont ces personnes appréhendent les dichotomies auxquelles elles sont confrontées, sur les espaces d'expression et d'invention qu'elles créent, ainsi que sur le processus identitaires et formatifs en jeu.