Les compétences sociolinguistiques – longtemps écartées des discussions scientifiques – sont, depuis maintenant quelques décennies, au centre de beaucoup d’études. En effet, la plupart des spécialistes s’accordent désormais sur le fait qu’apprendre une langue ne se résume pas à maîtriser sa syntaxe, sa grammaire et son vocabulaire, mais également à comprendre les mécanismes socioculturels intrinsèques à une communication efficace. Dans cette optique, notre travail cherche à comprendre le rôle de la distance interlinguistique et des différences culturelles dans l’acquisition des différents mécanismes de la politesse en français langue étrangère comme ressenti par des apprenant.es hispanophones (d’Amérique latine et d’Espagne) et coréanophones au moyen d’entretiens semi-directifs. Nos résultats suggèrent que la distance interlinguistique ne suffit pas à elle seule à déterminer le degré de difficulté auquel devront faire face les apprenant.es qui partagent parfois les mêmes difficultés malgré des langues maternelles différentes. Par ailleurs, leur bagage socioculturel, faisant office d’archétype, semble manifestement influencer, voire parfois bloquer, leur processus d’apprentissage