Depuis plusieurs années, exacerbée par la dégradation de l’environnement et les changements climatiques anthropiques, la tendance à adopter un point de vue écologique s’infiltre dans de nombreuses disciplines des sciences du langage, y compris dans la traduction. Dans ce travail, nous nous sommes intéressé à deux approches : l’écotraduction selon Michael Cronin, soit toutes les formes de traduction en rapport avec la lutte pour le climat, et l’écotraductologie de Hu Gengshen, un cadre théorique guidant l’action de traduction et reposant sur des analogies avec l’environnement. Après avoir défini ces deux courants, nous avons cherché à les concilier en appliquant les principes de l’écotraductologie à la traduction, réalisée par nous-même, d’extraits de Eco-Translation (Cronin, 2017), puis en nous appuyant sur ces traductions argumentées pour faire dialoguer les deux auteurs. Cette analyse a montré la complémentarité de ces théories novatrices et la pertinence de les combiner dans le contexte climatique actuel.