L’étude doctorale présentée dans cet article s’appuie sur un double cadre théorique. D’une part, elle définit la compréhension textuelle comme un parcours interprétatif des lecteur·rices autour de la construction de la signification d’un texte. Il s’agit d’un récit d’une énigme criminelle, l’album de jeunesse L’indien de la Tour Eiffel (Bernard & Roca, 2004). D’autre part, elle étudie une forme particulière d’évaluation formative s’intégrant, sans rupture temporelle, aux activités d’apprentissage des élèves à propos de ce récit. Cette évaluation est conceptualisée en termes « d’évaluation-régulation interactive située », associée à une participation guidée qui a pour but de soutenir l’autorégulation des élèves (âgés de 11-12 ans). L’étude présentée porte sur la première leçon d’une séquence d’enseignement autour de l’album susmentionné. La leçon est donnée par un enseignant du canton de Genève en Suisse. Elle vise à étayer l’entrée des élèves dans le récit, plus particulièrement par le moyen de six tâches mises en place par l’enseignant. Les résultats présentent cinq structures de participation guidée qui caractérisent les processus dialogiques de l’évaluation-régulation interactive, plus spécifiquement les interventions de l’enseignant auprès des élèves et les interactions collectives avec l’ensemble de la classe à propos de ces six tâches.