Cette thèse explore l’instrumentation de la montagne par l’éducation populaire, en analysant un dispositif municipal grenoblois appelé « Jeunes en montagne ». Destiné prioritairement aux jeunes, habitant en quartier populaire, il vise à les sensibiliser à la montagne via des activités physiques de pleine nature. Milieu à faible distance kilométrique du quartier, il est estimé à grande distance sociale. Il s’agit alors pour ces jeunes d’y négocier leur place.

Cette thèse montre que la montagne s’est en grande partie construite sur la relégation symbolique et concrète de groupes sociaux minorisés et que l’éducation populaire cherche à redistribuer les places, de façon plus égalitaire, et à réduire la distance à la montagne.

Cette thèse permet de comprendre l’impact des rapports de domination, des processus de minorisation, peu explicités dans des contextes récréatifs perçus en général comme neutres ou a-politiques, et de comprendre comment l’éducation populaire les prend (ou non) en charge.