La thèse présente une analyse en profondeur de la vie quotidienne d’un Institut de formation préparant les étudiants au métier d’enseignant. L’enquête ethnographique a suivi pendant quatre ans un groupe de quinze étudiants de l’entrée dans la formation à l’entrée dans le métier. La recherche s’attache à mettre en évidence les tensions et les contradictions entre les exigences de formation et les impératifs moraux d’obéissance et de contrôle social. L’étude rend ainsi compte d’un mode particulier de l’existence des étudiants au sein de la formation. L’analyse sociologique montre une action de socialisation des étudiants décrite comme le lieu d’une normalisation. Celle-ci est comprise dans le sens où certaines similitudes d’attitudes et de représentations sont visées par la formation et dans lesquelles d’autres attitudes et représentations sont l’objet d’une disqualification. Cette normalisation consiste à préparer les étudiants à une « employabilité » au terme de la formation.