De nombreuses études ont démontré que les êtres humains partagent activement leurs ressources de manière équitable plus que n'importe quelle autre espèce, ceci pouvant s'expliquer par les normes sociales auxquelles ils sont confrontés. Plusieurs études de Warneken (Hamman, Warneken et al. 2011 ; Warneken, Lohse et al, 2011) ont par ailleurs démontré que cette tendance s'observe déjà dès l'âge de 3 ans et que ceux-ci partageraient davantage lorsqu'ils sont soumis à des tâches de collaboration avec un autre enfant plutôt que lorsqu'ils doivent faire la tâche seuls. A ce jour, très peu d'études cependant se sont penchées sur l'idée du genre dans la notion de partage, c'est pourquoi l'objectif de cette étude vise à mettre en lumière cet aspect. Nous avons pour cela recruté 68 enfants âgés entre 3 et 5 ans auxquels nous avons fait passer la tâche du gruyère, répartis aléatoirement dans la condition de collaboration et la condition parallèle. Les paires étant soit mixtes, soit unisexes, les résultats ne montrent aucun effet de la condition de jeu, ni du type de dyade. Le degré d'amitié ne semble pas non plus avoir eu un rôle sur le comportement de partage des enfants.