Cette recherche examine les possibilités de construction d'une conscience historique dans les classes d'histoire. Elle prend encrage à trois niveaux : dans l'historiographie africaine postcoloniale qui en fait un objectif, dans l'épistémologie de l'histoire qui propose des modes de pensée pour un apprentissage véritablement historien, et dans les contextes scolaires du Cameroun et de la Suisse qui ont chacun une orientation précise de l'histoire. Par l'examen des prescriptions scolaires, des conceptions des enseignant·es, de leurs interactions avec les élèves et des productions de ces derniers, elle construit empiriquement le concept de conscience historique. Elle établit des liens avec l'orientation didactique des historiographies africaines, afin de définir des pistes de réflexion pour l'intégration dudit concept dans les prescriptions et dans les pratiques de classe.