Dans le cadre des réformes initiées pour promouvoir l'approche par compétences, les référentiels de compétences - descriptifs globaux des comp ́etences attendues des étudiants à la fin d'une formation ou une partie de formation – se sont largement diffusés au sein de l'enseignement supérieur européen en tant qu'outils d'aide à la décision dans un contexte de formation de plus en plus flexible. Si le pilotage d'un programme se trouve clairement facilité par un tel outil, l'élaboration d'un tel référentiel a moins d'effets sur les pratiques pédagogiques des enseignants qui y participent. L'adhésion des enseignants à la démarche proposée est l'un des facteurs clés pour faire évoluer cet état de fait. Nous considérons que cette adhésion passe par une prise en compte de la spécificité des finalités de la formation académique dans l'élaboration des référentiels. Notre projet s'appuie sur une démarche bottom-up, en trois temps. Le référentiel est d'abord co-construit avec des étudiants dans le cadre d'un cours de Master en sciences de l'environnement (MUSE) à l'Université de Genève. Puis la même démarche participative sera mise en oeuvre dans le certificat en développement durable inscrit en formation continue à l'Université de Genève. L'objectif final est de contribuer à l'élaboration d'un référentiel efficient pédagogiquement pour le MUSE. Dans cette communication, nous présentons les résultats de la première étape du projet à partir de l'analyse de deux types de données. D'une part, nous avons recueilli la parole des étudiants à travers l'évaluation par questionnaire du cours et des moments de discussion en cours. D'autre part, nous analysons la sélection des compétences clés en durabilité qui ont été mises en avant dans les projets que les étudiants ont réalisés dans le cadre de ce même cours. L'analyse de ces premières données et les retours que nous en aurons, orienteront la suite du projet.