S'interrogeant sur la réception des avant-gardes européennes du début du XXe siècle aux États-Unis dans le contexte de la Guerre froide, la présente thèse propose une étude de cas sur le travail de l'artiste américain d'origine hongroise György Kepes (1906-2001). Un premier chapitre biographique permet au lecteur de situer Kepes dans le climat intellectuel de son époque et de fournir les outils conceptuels – psychologie de la pecreption, urbanisme, cybenétique – qui serviront à l'analyse de son travail d'éditeur, de curateur, d'enseignant et d'artiste dans les chapitres suivants. La thèse examine en conclusion le travail de Kepes à la lueur de la notion d'ornement, permettant d'éclairer par la même occasion la polysémie du terme et sa disparition du discours moderne sur l'architecture.