De manière consensuelle, il est considéré que les représentations sociales se fondent sur des processus de communication. Ainsi, pour Elejabarrieta (1996, 141-142), il s'agit de « processus dans lesquels interviennent nécessairement la communication et la production discursive. Ils diffèrent en cela des processus décrits par les théoriciens de la cognition sociale, processus de traitement individuel d'informations - attention, codification, mémoire et inférence.... Il s'agit de processus dans lesquels les régulations sociales sont immanentes au fonctionnement cognitif des personnes... pas des processus (ou structures cognitives) individuels nous permettant de faire face de façon économique au milieu social, comme le suggère la cognition sociale, mais de processus qui, en eux-mêmes, sont marqués par la dynamique sociale». Le ton est donné : on tend à comparer le courant de la cognition sociale, avec ses origines dans celui portant sur les attitudes, et le courant des représentations sociales, qui apparaissent opposés (cf. Elejabarrieta, 1996; Deschamps & Beauvois, 1996), même si en fin de comptes ils ne seraient pas totalement irréductibles. Ainsi, Rouquette (1996, 164) se demande, s'agissant d'attitudes, de stéréotypes, de valeurs, de représentations ou d'idéologies, s'il ne s'agit pas « de tout cela à la fois ». D'emblée, ne vaut-il pas alors mieux opter pour un éclectisme éclairé (Doise, 1993)? Peut-être n'en va-t-il pas autrement que de l'intégration d'une discipline, au-delà des particularismes. On peut à ce propos entrevoir une possibilité. Il faut pour cela revenir aux processus de communication.