« Si la population n'augmentait pas à un rythme accéléré, nous polluerions moins, nous utiliserions moins de zone à bâtir et nous économiserions des ressources » : cette affirmation est souvent présentée comme une évidence. Or elle ne décrit qu'un scénario éventuel et pas forcément obligé. La croissance démographique n'est en effet pas la cause unique et directe de la détérioration de l'environnement, de l'épuisement des ressources et de la suburbanisation du territoire. La surconsommation et la répartition inégale des ressources tant écologiques que territoriales, de même que le développement technologique, sont d'autres facteurs de pression sur l'environnement pas nécessairement corrélés avec l'augmentation de la population. Dans toutes les hypothèses, limiter la population se heurte aux droits fondamentaux, en particulier à la liberté personnelle, à la protection de la vie privée et familiale, au droit au mariage et au droit de procréer. Dans les pays où diminuer le nombre d'habitants ne peut que résulter de la limitation de l'immigration, elle s'oppose en plus notamment au principe de libre-circulation des personnes dans les Etats entre lesquels vaut ce principe.