La majorité des patients qui décèdent en milieu hospitalier font l'objet d'un ordre DNAR (Do-Not-Attempt-Resuscitation) avant leur décès, et les médecins prennent quotidiennement des décisions concernant ce type d'ordres. Nous avons conduit une étude prospective dans le Service de Médecine Interne Générale des Hôpitaux Universitaires de Genève afin d'analyser les facteurs associés à la prescription d'un ordre DNAR. 21,2% des patients ont un ordre DNAR. Le pronostic et la qualité de vie sont les paramètres le plus fortement associés aux ordres DNAR, mais le pronostic est évalué par les médecins uniquement de manière intuitive, et la qualité de vie sans la contribution des patients. L'âge, certains diagnostics et l'absence de capacité de discernement sont également associés aux ordres DNAR. La distinction entre l'ordre DNAR et les objectifs de soins n'est pas claire pour les médecins. Ces résultats confirment la nécessité de former les médecins à cette prise de décision difficile.