Cette recherche porte sur l'évaluation des performances cognitives à l'aide de la quatrième version française de l'Echelle d'Intelligence de Wechsler pour enfants (WISC-IV) et a pour origine le constat qu'elle est souvent administrée en plusieurs séances au lieu d'une seule, ce qui pose la question de la congruence des résultats aux épreuves censées évaluer les mêmes aptitudes cognitives. Ainsi, nous avons cherché à vérifier la stabilité des performances des enfants suisses-romands d'une séance à l'autre. Pour ce faire, nous avons analysé les performances d'un sous-échantillon de 105 enfants, âgés entre 8 et 12 ans, suite à l'administration du WISC-IV ainsi que de 5 autres tests, lors de trois séances. Nos interprétations sont basées sur le modèle le plus influent : la théorie de Cattell-Horn-Carroll (CHC). En effet, la structure factorielle du WISC-IV étant sujette à controverses, l'utilisation de ce modèle nous a aidé dans nos comparaisons et regroupements à effectuer. Nos résultats ont montré que les épreuves qui ont été regroupées ensemble évaluaient bien les mêmes aptitudes cognitives. En effet, les corrélations étaient significatives, d'une intensité relativement élevée et proches de celles fournies par le manuel du WISC-IV. Enfin, au niveau des différences de performances, nous avons constaté que, pour la majorité des enfants, les performances restent stables. En effet, les variations moyennes absolues des performances sont inférieures à 4 points, seuil fourni par la littérature. Toutefois, on constate qu'un faible pourcentage d'enfants présente des fluctuations. Ces pourcentages étaient attendus et ne remettent pas en cause la stabilité. Ainsi, selon les paires d'épreuves, les différences concernaient 6,8% à 16,3% des enfants pour la Mémoire à court terme ; 12,6 à 30,1% pour la Vitesse de traitement ; 8,6 à 19,2% pour le Traitement visuel ; et 18,2 à 21,9% pour l'Intelligence cristallisée. Enfin, pour l'Intelligence fluide, nous avons constaté des fluctuations pour 5,7 à 53% des enfants. Néanmoins, il semble que cette différence soit due à une épreuve particulière qui posait problème. En conclusion, nous considérons que les performances des enfants entre les séances restent stables et qu'administrer le WISC-IV sur plusieurs séances n'a pas d'influence.