Ce mémoire de master essaye d’illustrer le « stade intermédiaire » du génocide des Yézidis et les dynamiques de la société post-génocide, ainsi que la construction de la mémoire des Yézidis en diaspora en Allemagne. La persécution contre les Yézidis n’est de facto pas terminée : les médias yézidis peinent à interroger les conséquences du génocide en Irak et cela constitue une sorte de prolongement du génocide après la violence qui se fait par le silence et une médiatisation véhiculée. On cherchera ainsi à explorer la phase suivant les violences et à analyser les dynamiques qui caractérisent les premières années après le génocide et quel rôle jouent les médias dans la construction d’une mémoire collective. Pour mieux comprendre ce génocide, on s’attarde, dans la première partie, sur le contexte historique et social précédent le génocide. La deuxième partie est issue des recherches en Allemagne et abordera de plus près la question de la continuation du génocide et de la difficulté de construire une mémoire collective pour les Yézidis en diaspora, en essayant de répondre aux questions : quelle était la raison derrière cet acte de violence extrême et les circonstances qui ont mené à l’anéantissement de la communauté yézidie à Shengal ? Ce travail tente d’apporter des éléments de réponse à cette problématique, en exploitant les informations collectées lors des entretiens avec les survivants.