La respiration lente et profonde est une technique utilisée pour diminuer le stress et promouvoir le bien être. Cependant, elle permet d’agir sur divers aspects physiologiques, et plus particulièrement de modifier l’activité vagale en effectuant une action sur la variabilité de la fréquence cardiaque. La présente étude avait pour objectif de tester l’effet de la respiration lente sur les processus cognitivo-affectifs, à savoir le biais de négativité concernant l’intensité des sensations émotionnelles et les scores de reconnaissance, via la variabilité de la fréquence cardiaque, chez les adultes jeunes et âgés, à travers un modèle de médiation. Bien que les résultats soient nuancés, ils permettent de mettre en avant certains effets, notamment le fait que la respiration lente et profonde a permis de diminuer significativement le niveau de reconnaissance pour les images négatives chez les personnes âgées par rapport à la respiration normale et contrôlée. Ces résultats sont prometteurs et pourraient s’étendre au domaine clinique. En effet les techniques de respiration lente pourraient être utilisées comme techniques de prévention, mais aussi comme techniques d’accompagnement et comme ralentisseurs dans certaines maladies neuro-dégénératives, telle que la maladie d’Alzheimer.