Un mouvement d'immigration sans précédent est remarqué en Grèce après 1989. Environ 10% des élèves au collège et 5% au lycée général est aujourd'hui constitué d'alloglottes, dont plus de 75% sont des albanophones, résidant principalement dans le centre et les quartiers populaires des deux grandes villes. La loi-cadre de 1996 résume l'effort d'adaptation du système éducatif, mais des pathogénies et des contraintes institutionnelles mettent des obstacles. Cette recherche comprend des observations et des comparaisons via des entretiens, des questionnaires, de l'étude des manuels et de l'assistance à 66 cours. Le concept dominant l'éducation en Grèce reste trop attaché à l'homogénéité ; la présence d'un seul manuel obligatoire par classe et par discipline, ainsi qu'une formation pédagogique obsolète des enseignants, ne permettent pas les adaptations nécessaires aux besoins des classes multiculturelles. Il n'y a pas d'imprégnation des pratiques didactiques par l'interculturel, néanmoins présent dans les textes législatifs.