Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à l'influence d'une campagne préventive dite classique, avec uniquement un appel à la peur, et une autre plus originale utilisant à la fois la peur et l'humour. De plus, dans chacun des cas une formulation positive ou négative est utilisée. La recherche a été menée à l'aide d'un questionnaire portant sur le cancer du sein et l'auto-examen qui s'y rapporte, regroupant ainsi différentes informations telles que : l'accessibilité, la suppression et l'évitement de certaines pensées liées au cancer, à la tristesse et à la mort, les affects ressentis, mais également les intentions de comportements préventifs futurs, ainsi que le risque perçu. Dans la condition « sans humour » et conformément aux études antérieures, l'hypothèse avancée est que l'on s'attend à une influence identique du message de prévention (c'est-à-dire autant d'intentions de faire des auto-examens) que la formulation soit négative ou positive. En revanche, dans la condition « avec humour », il s'agit de déterminer si cette variable agit de manière bénéfique ou délétère sur les comportements de santé recommandés ultérieurement. Venant soutenir notre première hypothèse, les résultats obtenus indiquent qu'en condition « sans humour », aucune différence significative n'a été observée entre la formulation positive et négative. Toutefois, dans le cadre de nos secondes hypothèses, nous constatons une absence de résultats qui ne nous permet pas de tirer de conclusion quand aux implications possibles de l'humour sur l'influence des messages de prévention.