Fondée sur un ancrage disciplinaire multiple qui associe une approche socio-historienne et les fondements de la didactique d’histoire à une approche expographique, cette recherche doctorale explore les enjeux liés à la transmission d’une histoire des marges. L’exposition FIGURES DE L’OMBRE, histoires genevoises raconte la Genève du XIX^e siècle à partir de trois catégories de la population : aliéné-es, indigent-es et détenu-es. S’adressant en particulier aux élèves du secondaire II, elle prend en compte les finalités attribuées à l’histoire enseignée et est envisagée à la fois comme objet et comme dispositif de recherche. Il s’agit, d’une part, de réaliser un média capable de véhiculer un propos à un certain public, travaillant à une forme de vulgarisation d’un savoir scientifique. D’autre part, l’exposition est appréhendée en tant que moyen permettant de recueillir des données auprès des élèves ayant pris part à la recherche, ouvrant un espace de discussion à partir d’une expérience concrète. Ce projet s’inscrit dans une conception de la didactique de l’histoire qui dépasse les confins du monde scolaire et embrasse les différents usages publics de la discipline historienne.