La présente recherche vise à créer des groupes de profils motivationnels, par le biais d’analyses typologiques, en se basant sur la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (1975). Plus précisément, l’étude vise à identifier les profils motivationnels qui favorisent le niveau ou la trajectoire d’activité physique des élèves, durant les cours d’éducation physique à l’école élémentaire. Dans un premier temps, des analyses statistiques ont été effectuées, afin de déterminer si les groupes de profils motivationnels différaient sur plusieurs caractéristiques individuelles (sexe, IMC, pratique d’une activité physique avec les parents dans l’enfance). Dans un second temps, d’autres analyses statistiques ont visé à établir un lien entre le niveau et la trajectoire d’activité physique des élèves et les groupes de profils motivationnels. Les données se composent d’un échantillon de 1202 participants et contient leurs caractéristiques générales (sexe, IMC, activité physique avec un parent pendant l’enfance), leur niveau et leur trajectoire d’activité physique en cours d’éducation physique, ainsi que le niveau et la trajectoire de sept régulations motivationnelles. Ces données ont été utilisées au préalable dans les articles de Cheval, Courvoisier & Chanal (2016) et de Chanal, Cheval, Courvoisier & Paumier (2019). La première hypothèse postule l’existence de profils motivationnels autonomes et contrôlés au sein des classes d’éducation physique. La deuxième hypothèse suppose que le sexe, l’IMC et la pratique avec les parents durant l’enfance diffèrent au sein des groupes de profils motivationnels. La troisième hypothèse postule que le niveau et la trajectoire d’activité physique des enfants peuvent être déterminés par les profils motivationnels. Les résultats valident la première hypothèse puisqu’ils illustrent des profils motivationnels autonomes et contrôlés. La deuxième hypothèse a été réfutée puisque les différentes caractéristiques ne différent pas de manière significative entre les groupes. Cependant, les résultats valident la troisième hypothèse en indiquant que le profil motivationnel de type autonome engendre un niveau et une trajectoire d’activité physique plus importante.