Sur la base du modèle procédural de la régulation émotionnelle (Gross, 1998), ce travail de master porte sur la régulation émotionnelle (RE) à l’adolescence, et plus précisément, sur le rôle des stratégies cognitives de RE en lien avec l’impulsivité et les problèmes anxieux. Dans une perspective clinique, il semble essentiel de s’intéresser au fonctionnement de cette population afin de pouvoir intervenir au mieux face à leurs vulnérabilités et de prévenir le développement de psychopathologies (dépression, troubles anxieux). L’hypothèse principale était que les stratégies maladaptatives de régulation cognitivo-émotionnelle modèrent la relation entre l’urgence (facette d’impulsivité) et les problèmes anxieux. 67 adolescents, âgés entre 12 et 17 ans (Mâge = 15,31, ETâge = 1,73) et issus de la population générale, ont répondu à trois questionnaires auto-rapportés (CERQ, YSR et UPPS). Les résultats montrent que l’urgence n’est pas significativement corrélée aux problèmes anxieux, mais que les stratégies maladaptatives corrèlent positivement avec ces deux construits.