La plus part des pays d'Afrique subsaharienne francophone peinent à atteindre les objectifs d'Education Pour Tous (EPT) et de scolarisation obligatoire de tous les enfants jusqu'à seize ans. Certes, des efforts sont faits avec l'appui de partenaires techniques et financiers, tant au plan national qu'au plan international, mais les résultats sont encore bien loin des attentes. La problématique des écoliers marchands ambulants dans les rues des grands centres urbains concourt à maintenir les systèmes éducatifs de ces pays dans cette posture. La présente recherche, suivant une approche collaborative avec deux enseignants participants d'écoles au Burkina Faso, se veut être une contribution à identifier les facteurs qui poussent les écoliers vers le secteur informel du petit commerce, mais aussi d'appréhender les implications de ce secteur à travers une double interrogation : facteur de déperdition scolaire ou aubaine pour les familles afin de garantir le maintien de l'enfant dans le circuit scolaire.