Un logiciel de simulation de patients standardisés tel que le logiciel ViPS est connu pour donner les mêmes performances que des consultations sur patients simulés, mais son impact sur la pratique des médecins exerçant en région tropicale n'a pas encore été étudié. Nous avons mis en place une étude cas-témoin en trois étapes : une évaluation des connaissances par QCM sur quatre cas cliniques, une exposition au logiciel sur deux de ces cas puis une nouvelle évaluation par QCM des quatre mêmes cas. La comparaison de ces résultats peut être analysée pour évaluer une progression reflétant une meilleure prise en charge des deux cas entrainés par le logiciel. Les participants au Cameroun, Mali et Sénégal étaient des médecins généralistes et des étudiants en médecine. La randomisation des 93 participants en double stratification a donné des groupes équitables. Nous avons terminé avec 90 participants ayant passé toutes les étapes. Le logiciel ViPS fonctionne avec des cas virtuels nommés vignettes, réalisées à partir d'erreurs diagnostiques ou de prise en charge fréquemment commises dans les hôpitaux de district. Chaque étudiant a dû concevoir une vignette dans une spécialisation donnée, sous la tutelle de deux médecins. Trois d'entre elles sont exposées ici. La méthodologie appliquée était particulièrement adaptée pour évaluer l'impact du logiciel ViPS sur la prise en charge clinique. Toutefois, certains éléments auraient pu être améliorés telle qu'une évaluation des participants avec des patients standardisés, plus représentatifs de la prise en charge clinique qu'entraine le logiciel, mais ce procédé n'avait pas été retenu car inconnu en Afrique Sub-Saharienne. Nous avons observé que l'aspect pédagogique de ViPS n'a pas été correctement exploité par les participants, l'exposition pouvant de ce fait devenir incomplète.