Les élèves génèrent des émotions très variées à l'école dont l'influence sur les performances est majeure, notamment en mathématiques. Or, les problèmes non applicatifs pourraient induire des émotions particulièrement bénéfiques pour l'apprentissage comparativement aux problèmes applicatifs. L'objectif de cette recherche vise à comparer le niveau ressenti de certaines catégories d'émotions ainsi que leur association avec les performances entre ces deux types de problèmes mathématiques chez des enfants âgés de sept à dix ans. Les résultats montrent que le problème non applicatif génère moins d'émotions positives activantes mais plus d'émotions épistémiques et moins d'anxiété que le problème applicatif. De plus, à l'exception des émotions épistémiques, l'ensemble des catégories émotionnelles sont associées aux performances obtenues dans le cadre du problème non applicatif. Bien que cette recherche ne vérifie pas l'ensemble des hypothèses et nécessite d'être reproduite ultérieurement avec des réajustements, elle démontre certains avantages de l'utilisation des problèmes non applicatifs dans l'enseignement.