Faut-il encore débattre en éducation? N'en débattons- nous pas assez tous les jours? La presse est d'ailleurs le témoin le plus fidèle de ce débat incessant sur tous les sujets et enjeux qui traversent l'éducation: des disciplines qu'il faudrait porter au programme, des meilleures pédagogies à exercer au sein de la classe et même les cursus et les conditions de formation des enseignant·es qui seraient les plus féconds. Dans ce contexte, les enseignantes et les enseignants ne seraient-ils pas lassés d'avoir peut-être un peu trop débattu, mais sans en avoir jamais vraiment vu les résultats au niveau de leur travail et des pratiques pédagogiques? Finalement, peut-on encore débattre au sein de l'établissement lorsque le débat semble avoir été passablement consommé jusqu'à s'être transformé en plaintes dans certains cas? Nous persistons toutefois à penser que le débat est nécessaire afin de mieux s'entre-connaitre, pour être en mesure de construire collectivement une communauté éducative en redonnant du pouvoir aux plus intéressé ·es, c'est-à-dire aux enseignant·es, dans leur travail collectif informel ou institué (Gibert, 2018, Maulini, 2019). C'est probablement le meilleur moyen pour que les établissements soient en mesure d'avancer tout en visant et en favorisant la réussite scolaire et éducative.