Le tout est-il la somme des parties ? Y a-t-il des «unités organiques», à savoir des touts dont la valeur intrinsèque diffère de la somme des valeurs intrinsèques de leurs parties? De manière novatrice, la thèse situe cette question dans le contexte plus large d'un défi d'inspiration aristotélicienne et rétablit ainsi sa centralité en théorie des valeurs. Elle combine une présentation synoptique du débat avec une approche ciblée des complexes organiques, mêlant éléments métaphysiques et axiologiques. Elle déploie un modèle inédit – centré sur un type d'émergence particulier – comprenant une taxonomie et un cadre théorique à quatre contraintes. Avec ce modèle, l'auteur répond à l'atomisme, qui prône l'additivité de la valeur intrinsèque, et ébranle les bases du contextualisme, qui délaisse cette valeur. En définitive, il recommande, premièrement, un changement drastique dans les priorités de recherche et soutient, deuxièmement, l'existence et le rôle fondamental des complexes organiques en philosophie morale.