Une estimation correcte du rayonnement solaire incident sur un plan incliné d'orientation et d'inclinaison quelconques implique une connaissance du rayonnement en provenance du ciel et du rayonnement réfléchi par le sol. Diverses études [1,2] consacrées à la transposition du rayonnement solaire céleste ont été effectuées sur le plan international et ont abouti à la recommandation de l'utilisation du modèle de Perez [3,4] pour l'évaluation de la composante céleste du rayonnement diffus reçue sur des plans inclinés. L'importance de la contribution du rayonnement réfléchi par le sol n'est pas négligeable, celui-ci pouvant dépasser 100 [W/m2] sur un plan vertical. Il nous a paru important d'effectuer une série de mesures complètes et précises, aussi bien sur un plan horizontal inverse (instrument nivelé horizontalement et dirigé vers le sol) que sur des plans inclinés, dans le but d'étudier les diverses dépendances du rayonnement réfléchi par le sol en fonction de paramètres tels que la saison, le rayonnement céleste, la hauteur du soleil, la qualité du temps, etc... et de recommander l'utilisation d'un modèle pour la détermination du rayonnement réfléchi incident sur un plan horizontal inverse et sur des plans inclinés. Une étude effectuée sur une série de données limitée avait mis en évidence que l'utilisation d'un coefficient d'albédo (rapport du rayonnement réfléchi horizontal inverse au rayonnement global céleste horizontal) constant et mesuré donnait les résultats les plus satisfaisants [5]. Nous testons ici plusieurs modèles de calcul du rayonnement réfléchi au moyen de six banques de données effectuées à Genève et Lausanne en Suisse, Albany aux Etats-Unis, Cabauw aux Pays Bas, Trappes et Carpentras en France.