Au-delà de la prise de conscience de protéger les réseaux matériels et immatériels fait jour le débat sur la nécessité de mieux les séparer les uns des autres. Déjà certains pays cherchent à produire des internet locaux autonomes pour réduire la menace extérieure du hackage et d'espionnage. En matière de sécurisation fait jour aujourd'hui un imaginaire stratégique que l'on pourrait qualifier de «desemmêlage » ou de « dégroupage » des réseaux pour éviter « l'effet papillon ». Déceler et limiter les interactions fonctionnelles et interdépendances spatiales entre les infrastructures critiques devrait permettre de stopper toute dynamique de crise. Ce nouvel imaginaire est corolaire de celui de l'inclusion sociale, constitutif de la théorie des systèmes sociaux (Luhmann, Systèmes sociaux, 2011).