Le classement au Patrimoine mondial de l'UNESCO des sites préhistoriques palafittiques de l'Arc alpin impose une responsabilité et une dynamique de protection nouvelles par rapport à ces vestiges à la fois fragiles et peu visibles. Dans les six pays autour de l'Arc alpin associés dans le projet UNESCO, les mesures de classement et de protection administrative des sites préhistoriques littoraux ont été renforcées afin de garantir la pérennité de l'ensemble de cet objet sériel exceptionnel. Néanmoins, les archéologues en charge de leur gestion sont fréquemment confrontés aux difficultés d'application de ces mesures, avec le risque de compromettre gravement l'intégrité des sites classés. La gestion à long terme de ce patrimoine exceptionnel devrait intégrer trois tâches distinctes, mais étroitement complémentaires : la protection matérielle sur le terrain, le contrôle absolu des procédures administratives de conservation et la diffusion d'une information de qualité.