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Quand la qualification de la violence se donne un genre... Un regard éducatif porté sur le cas de la violence féminine à l'adolescence

ContributorsManeira, Miguel
Master program titleMaîtrise universitaire en éducation spéciale
Defense date2009
Abstract

Cette recherche se donne comme objet d'analyse la construction genrée de la violence, soit les représentations que peut avoir le personnel éducatif d'un foyer sur des adolescentes physiquement violentes, plus spécifiquement les systèmes de qualification à l'origine de leurs représentations. Pour appréhender un tel objet, j'ai choisi d'adopter une posture compréhensive de la réalité. Ainsi, l'intérêt n'est pas principalement porté sur les propriétés psychiques ou physiologiques de la violence mais plutôt sur son interprétation sociale. En partant d'une analyse de 45 articles de journaux, ce travail questionne les liens entre la violence et le genre des individus, poursuit l'objectif de questionner les stéréotypes affiliés au concept violent à l'adolescence. La première hypothèse de ce travail postule que les adolescentes physiquement violentes sont jugées au travers de systèmes de qualification liés au genre. La deuxième hypothèse postule qu'aux yeux d'une équipe éducative, les adolescentes physiquement violentes ne sont plus considérées comme adaptées au genre normalement admis comme féminin. Soit leur violence physique est interprétée comme appartenant au genre masculin, soit elle est jugée comme appartenant à une catégorie pathologique au-delà des genres. Afin de pouvoir confirmer de tels postulats, je me suis principalement appuyé sur une grille de lecture de la réalité offerte par le théorie de la justification de Boltanski et Thévenot (1991). J'ai appréhendé les professionnel·le·s à travers deux moments distincts : un entretien collectif et des entretiens individuels. L'analyse du matériau construit révèle, contrairement à ce qui était postulé, que les principaux systèmes de pensée pour qualifier les actes physiquement violents traitent indifféremment les garçons et les filles. Dans les deux cas, ce sont de petits êtres auxquels il faut apporter bienveillance. Néanmoins, l'équipe éducative perçoit la violence physique féminine comme une a-normalité dans le quotidien institutionnel féminin. Les systèmes de qualification mobilisés par l'équipe éducative ne permettent aux adolescentes physiquement violentes d'exister qu'en dehors des genres reconnus comme légitimes. Pour les comprendre dans leur quotidien institutionnel, les professionnel·le·s qualifient leur violence physique de masculine ou de pathologique.

Citation (ISO format)
MANEIRA, Miguel. Quand la qualification de la violence se donne un genre... Un regard éducatif porté sur le cas de la violence féminine à l’adolescence. Master, 2009.
Main files (1)
Master thesis
accessLevelPublic
Identifiers
  • PID : unige:3774
628views
1113downloads

Technical informations

Creation07/10/2009 10:03:00
First validation07/10/2009 10:03:00
Update time14/03/2023 15:16:20
Status update14/03/2023 15:16:20
Last indexation17/10/2024 11:34:55
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