Actuellement, les moyens informatiques permettent la constitution de bases de données archéologiques, destinées à rassembler, à gérer et à mettre à jour les informations de toutes sortes, indispensables à la recherche et aux synthèses archéologiques. Néanmoins, les expériences des grandes « banques de données archéologiques », entreprises dans les années soixante-dix, incitent à beaucoup de prudence dans l'élaboration d'un tel projet, qui se doit de réunir une masse importante de données et de vivre de nombreuses années pour assurer sa rentabilité. Les données relatives aux sites archéologiques, en particulier ceux des époques préhistoriques, posent des problèmes spécifiques que nous nous proposons de discuter. Le site archéologique représente l'unité de description et d'étude idéale pour traiter des aspects théoriques et méthodologiques de la mise en œuvre d'une base de données relationnelles. L'articulation des entités à la fois géographiques, chronologiques et documentaires, impose des choix précis en fonction des objectifs choisis. Nous tenterons de montrer, à l'aide de quelques exemples concrets et d'un projet en cours d'élaboration, quelle pourrait être la logique à appliquer dans la proposition de ces choix.