Cette thèse propose que les présuppositions les plus prototypiques sont non pas les 'présuppositions discursives', liées aux déclencheurs discursifs (groupes nominaux en position référentielle, phrases clivées, verbes factifs, implicatifs, de jugement, etc.); mais bien les 'présuppositions de base' : à savoir, les distinctions ontologiques entre humains, animaux, végétaux, concrets, lieux, etc. Les premières sont 'présuppositions' seulement dans la mesure où elles ressemblent aux secondes. La thèse adopte une notion 'fonctionnelle' de présupposition. Les présuppositions discursives remplissent la fonction de présupposition seulement pour un acte de parole contingent ; les présuppositions de base, en revanche, remplissent la fonction de présupposition pour toute notre forme de vie. La différence ne réside pas dans cette fonction, mais bien dans l'ampleur de la pratique par rapport à laquelle elle est remplie.