L'objet de notre étude est d'investiguer le lien entre le calcul mental et le calcul écrit chez les enfants de 8 ans et 11 ans. Plus précisément, nous nous demandons si ces deux types de calculs relèvent des mêmes processus. Dans la littérature, certains auteurs ont montré que le fait d'entraîner des adultes au calcul mental n'améliore pas les performances en calcul écrit. Tandis qu'un entraînement au calcul écrit améliore les performances en mental (Thevenot et Castel, 2012). Par conséquent, ces deux types de calculs partagent des composantes communes. Etant donné que le transfert soit unidirectionnel montre que le calcul écrit possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui ne sont pas entraînées lors d'exercices de calcul mental répétés. Ces caractéristiques spécifiques à l'écrit seraient les procédures rigides apprises à l'école. Afin de vérifier si cette unidirectionnalité chez les adultes est due à l'utilisation de procédures rigides, nous devons répliquer les expériences auprès d'une population pour laquelle ces procédures ne sont pas appliquées de manière rigide et automatique. Nous allons donc nous intéresser au transfert chez les enfants de 8 ans (5P) et 11 ans (8P) chez lesquels nous supposons que les procédures rigides ne sont pas encore appliquées de manière automatique. Nous nous attendons donc à un transfert bidirectionnel, c'est-à-dire de l'écrit vers le mental et du mental vers l'écrit. De plus, nous nous attendons à ce que ce transfert soit plus important pour les enfants de 8 ans que pour ceux de 11 ans. Néanmoins, nous trouvons chez les enfants les mêmes résultats que chez les adultes. C'est-à-dire que nous observons uniquement un transfert unidirectionnel. De ce fait, ces résultats remettent en question l'hypothèse étant que le transfert est dû à la stricte application des routines rigides par l'adulte dans le cas du calcul écrit.