Ce rapport étudie de manière détaillée l'évolution thermique du Rhône genevois. L'analyse des rejets existants montrent une prédominance des installations de traitement de déchets (STEP et UVTD), qui représentent une somme d'environ 1'000 GWh de chaleur fatale rejetée dans le Rhône genevois. Une meilleure utilisation de ces rejets permettrait un double gain : d'une part, en substituant des énergies fossiles et, d'autre part, en libérant un gisement supplémentaire pour des utilisations hydrothermiques. Grâce au modèle thermique développé ici, l'impact de la variation de débit du Rhône urbain sur la température du Rhône genevois, résultant de la gestion des barrages et de son mélange avec l'Arve, est mis en évidence. Ce modèle a permis d'évaluer différents scénarios de rejets, montrant un gisement maximum légalement acceptable de 500 MW d'autorisations supplémentaires. Il pourrait être réutilisé sur d'autres portions du Rhône afin d'essayer de visualiser les modes de gestion du bassin versant dans le temps et l'espace, du Valais à la Méditerranée.