Deux types de clivages définissent les conflits armés asymétriques, quantitatif le premier, au vu des disparités dans les capacités militaires et technologiques entre les parties qui s'affrontent, qualitatif le second, le lien d'appartenance individuelle aux «forces armées» respectives ne pouvant être reconstruit de manière formelle que pour la seule partie militairement supérieure. L'étude des pratiques respectives du «fort» et du «faible» interroge la pertinence, dans ces contextes, des principes de distinction, proportionnalité, précaution et réciprocité, ainsi que de l'interdiction de la perfidie. La réponse somme toute positive à cette interrogation donne lieu néanmoins à une discussion critique des différentes propositions avancées pour permettre à ces principes et à ces règles de droit international humanitaire de mieux relever les défis relatifs à leur interprétation, à leur mise en œuvre et, enfin, à la possibilité pratique de les appliquer.