La rechute alcoolique est une problématique complexe, multifactorielle et les mécanismes associés sont encore mal connus. Cette étude se propose d'améliorer la compréhension des mécanismes pouvant être impliqués dans la dépendance à l'alcool, et plus particulièrement dans la rechute. Nous nous focaliserons donc sur des mécanismes cognitifs comme les capacités d'inhibition et la mémoire de travail, ainsi que sur certains aspects de la personnalité, notamment le concept d'impulsivité. Ainsi, nous nous attarderons sur le lien entre certaines facettes de l'impulsivité et les mécanismes psychologiques associés. Nous allons également investiguer d'autres facteurs pouvant intervenir dans la rechute, comme les attitudes implicites, le « craving », l'humeur ou la sévérité de la dépendance. Nous avons ainsi administré des tâches et des questionnaires à 20 participants dépendants à l'alcool récemment sevrés et à 10 participants contrôles. Nous supposions l'existence d'un lien entre les capacités d'inhibition et l'impulsivité. De plus, nous nous attendions à ce que les personnes ayant rechuté présentent de moins bonnes capacités d'inhibition, et soient plus impulsives que les personnes étant restées abstinentes. Nos résultats indiquent un lien entre les capacités d'inhibition et la facette de l'Urgence Positive de l'impulsivité. De plus, les participants ayant rechuté présentent de moins bonnes capacités d'inhibition dans certaines conditions, alors qu'ils ne semblent pas être plus impulsifs que les sujets restés abstinents.