La thèse porte sur les pratiques auctoriales de Bossuet, qui sont étudiées dans la perspective des catégorisations ultérieures dont lui-même et ses textes ont fait l'objet par la discipline littéraire. En croisant les méthodes et les approches de la sociologie historique, de l'histoire du livre et de la critique génétique, elle contribue d'une part à remettre en cause les poncifs de l'histoire littéraire au sujet de cet auteur et d'autre part à questionner deux postulats de la pensée littéraire du 19e siècle, qui tient pour le premier à la primauté de la publication dans l'accession d'un individu à l'auctorialité et à l'autorité et pour le second à l'identification de l'oeuvre au texte fixe de son édition définitive.