L'oxytocine (OT) est principalement connue pour son rôle pendant l'accouchement et l'allaitement. Cependant, au cours de cette dernière décennie, il a été montré que l'OT est impliquée dans de nombreux autres processus biologiques. Notamment, différentes études rapportent que l'OT participe à la régulation de l'homéostasie métabolique. D'autre part, la littérature suggère que, dans l'hypothalamus, les systèmes OT et endocannabinoïde pourraient interagir pour réguler la prise alimentaire. L'ensemble des données obtenues au cours de ce travail de thèse montre que l'OT contrôle à la fois le métabolisme du tissu adipeux et la prise alimentaire au niveau hypothalamique, par le biais de la production d'oléoyléthanolamide et de l'activation de l'un de ses récepteurs, le PPAR-α. Nos résultats permettent également de conclure que l'OT exerce des effets métaboliques bénéfiques, indépendamment de son action anorexigène. En effet, elle induit une perte de poids et notamment de masse adipeuse résultant de la lipolyse et de la β-oxydation des acides gras dans le tissu adipeux. De tels effets sont produits par action directe de l'OT sur les adipocytes. Ils s'accompagnent d'une amélioration de l'intolérance au glucose et de la résistance à l'insuline, deux dysfonctions induites par la consommation d'un régime riche en lipides. En conclusion, ces résultats suggèrent que l'activation de la voie du récepteur à l'OT par l'OT, des analogues (comme la carbétocine) ou des agonistes de l'OT représente une approche prometteuse pour le traitement de l'obésité et du diabète de type 2 chez l'homme.