La dengue voit son incidence croître avec l'urbanisation, la population, le trafic aérien et le changement climatique. À La Réunion, la transmission et la prévalence de formes asymptomatiques, restent mal connues. Cette étude, menée de janvier 2019 à juillet 2020, a recruté 605 participants habitant autour de cas de dengue pour collecter des données démographiques, cliniques et biologiques, et évaluer les connaissances et attitudes locales. Les résultats montrent une absence d'infections asymptomatiques et une faible proportion d’infections non diagnostiquées, une transmission focalisée, et l'importance des facteurs environnementaux humains, sans facteurs sociodémographiques significatifs. Une revue de littérature révèle une variation importante dans la proportion d'infections asymptomatiques selon les localisations et méthodologies utilisées. Une étude qualitative décrit une bonne connaissance de la dengue de la population réunionnaise, mais une limitation à la conformité aux programmes de lutte antivectorielle par des préoccupations concernant l'utilisation de produits toxiques.