Contexte théorique : Malgré l’importance de bonnes nuits de sommeil pour leur développement, une proportion non négligeable d’enfants ne dormirait pas en suffisance. Afin d’augmenter leur sommeil, la présente étude a introduit dans des classes du primaire un programme de psychoéducation sur le sommeil. En outre, au vu des effets bénéfiques des interactions intergénérationnelles sur les stéréotypes négatifs liés à l’âge chez les enfants ainsi que sur le bien-être subjectif et la santé mentale des personnes âgées, le contenu de ce programme a été présenté aux élèves par des aînées formées au préalable.

Méthodologie : Les heures de sommeil moyennes par nuit, les capacités attentionnelles et les stéréotypes négatifs liés à l’âge des élèves (N = 33), ainsi que le niveau de bien-être subjectif et la symptomatologie anxio-dépressive des aînées (N = 7) ont été mesurés avant de prendre part à ce projet et à la suite de ce dernier.

Résultats : Les analyses statistiques réalisées ont montré que les élèves dorment en moyenne moins longuement par nuit et ont de meilleures capacités attentionnelles à la suite du projet intergénérationnel sur le sommeil. De plus, il existe un lien statistiquement significatif entre la valence des mots utilisés pour décrire la vieillesse et les conditions du projet chez les élèves les plus jeunes, qui utilisent en moyenne significativement moins de mots négatifs et plus de mots neutres dans leurs descriptions de la vieillesse à la suite du programme. Pour finir, les analyses descriptives employées n’ont pas mis en lumière une amélioration moyenne notable du bien-être subjectif et de la santé mentale chez les aînées participant à ce projet.