Cette étude, faite en collaboration avec le Bioparc de Genève, a pour but de tester si le type de contact avec les animaux ainsi que l’espèce de ceux-ci a un impact sur le bien-être des visiteurs. Nous émettons l’hypothèse qu’une interaction directe avec des animaux dans un parc animalier apporte davantage de bien-être que leur simple observation. L’estime de soi serait un médiateur de cet effet. Nous postulons également qu’une interaction avec un primate suscitera davantage de bien-être chez les visiteurs qu’une interaction avec une autre espèce animale. Cela serait dû à une impression de ressemblance et un sentiment de sécurité plus élevé avec ces animaux. Pour ce faire, nous comparons le bien-être des participants ayant effectué une visite libre, un nourrissage des chèvres et un nourrissage des lémuriens au sein du Bioparc. Nous nous attendons à ce que nourrir des animaux dans le parc ait un impact plus important sur le bien-être qu’effectuer une visite libre de celui-ci. Nous pensons également que nourrir des lémuriens susciterait davantage de bien-être que de nourrir des chèvres. Les résultats de cette étude confirment qu’un nourrissage des animaux apporte davantage de bien-être qu’une visite libre du parc et que l’estime de soi médie cet effet. Notre deuxième hypothèse n’a cependant pas été vérifiée, le nourrissage des chèvres et des lémuriens apporte un niveau similaire de bien-être bien que l’impression de ressemblance soit plus forte en présence de ce primate. Le niveau de sentiment de sécurité, quant à lui, est le même chez les participants dans les deux conditions de nourrissage.