La régulation des émotions représente la capacité que possède un individu afin d’interpréter, comprendre, différencier et gérer ses émotions ainsi que celles d’autrui. Nous employons tous certaines stratégies pour réguler nos émotions selon certaines situations ; notamment lorsque nous sommes confrontés à des stimulus aversifs et désagréables. De ce fait, certaines stratégies sont plus adaptatives que d’autres, nécessitant une capacité individuelle de flexibilité, dépendamment de l’environnement. L’utilisation fréquente de stratégies mal-adaptées entraine des difficultés intra et inter-individuelles, pouvant susciter une augmentation de la détresse émotionnelle et une augmentation du risque de trouble de la santé mentale. Dans cette recherche, nous nous sommes intéressés aux troubles de la personnalité, souvent associé à une dérégulation émotionnelle, aux comportements impulsifs fréquents en raison de stratégies mal- adaptatives de régulation et à la comorbidité augmentée avec des symptômes dépressifs. Nous avons recruté un échantillon de 21 personnes détenues, ayant un trouble de la personnalité borderline ou antisociale. Afin de mesurer certaines dimensions de l’impulsivité nous avons utilisé l’échelle UPPS-P ; le CERQ en version française afin d’observer des scores plus élevés pour des stratégies de régulation émotionnelle non-adaptatives ; le WCC pour mesurer quel type de coping nos deux troubles de la personnalité utilisent le plus ; la K6 pour mesurer la détresse psychologique. En raison du petit échantillon utilisé, nous n’avons pas obtenu de résultats significatifs et satisfaisants pouvant valider nos différentes hypothèses. En revanche, cette étude démontre l’importance de prendre en charge ce type de population en prison, afin d’améliorer leur capacité de régulation émotionnelle dans le but que l’adaptation se fasse au mieux.