Depuis trois décennies, de nombreuses biobanques ont vu le jour, permettant un essor de données médicales pouvant significativement améliorer la compréhension des processus pathologiques et la qualité des soins prodigués aux patients.

Lors d’autopsies médico-légales, les échantillons prélevés sont utilisés dans l’enquête judiciaire puis détruits à la fin de la procédure. Le cadre éthique et légal permettant d’utiliser ces échantillons pour la recherche est imprécis, ce qui est regrettable. En effet, ces prélèvements sont particulièrement précieux car ils proviennent d’une population majoritairement jeune et en bonne santé, non représentée dans les biobanques institutionnelles.

La création d’une Biobanque de Pathologie Forensique a permis de standardiser la conservation des échantillons et leurs données relatives afin de permettre, à terme, l’utilisation d’un matériel de grande valeur à des fins de recherche. Son développement pose des questions techniques, légales et éthiques, notamment concernant le respect du défunt, mais offre de nombreuses opportunités scientifiques.