Cette contribution est une recherche empirique portée par l’analyse didactique d’une séquence d’enseignement dispensée par un étudiant en formation initiale à l’enseignement des arts plastiques et visuels, auprès d’une classe de 11^ème (3^ème cycle du secondaire 1).

Notre objet empirique est une séquence comportant six séances, intitulée « Le lointain, silhouettes du paysage ».

Les ressources mobilisées par le stagiaire articulent discours, interventions « oralographiques », lecture et production d’images, visionnement d’extraits de films d’animation ou présentant des installations en papier découpé, conduites corporelles spécifiques aux techniques convoquées et mise en scène de la production finale des élèves : agencement spatial des plans comportant les « silhouettes » découpées, avec recours à une source de lumière artificielle).

Les activités des élèves débouchent sur l’élaboration d’un décor d’animation, attente que l’enseignant formule comme « composition d’un paysage par plans successifs, découpés » et dont nous nous proposons de traiter ici le rapport aux apprentissages visés.

Quelles sont les finalités d’apprentissage associées aux objets produits par les élèves au fil des activités qui structurent leur élaboration ? Comment les activités proposées s’articulent-elles en termes de progression des apprentissages ? En quoi ces productions incarnent-elles les contenus d’enseignement -apprentissage en jeu et comment sont-elles évaluées ? (Quel est le rapport entre leurs différentes propriétés plastiques, le système d’attentes formulées à l’intention des élèves et les objets épistémiques en jeu ?) Quelle est, au regard des prescriptions officielles, la place accordée à la créativité des élèves dans l’économie de cet enseignement ? En quoi l’analyse didactique de cette séquence peut-elle contribuer à une formation professionnalisante ?