Parmi les récentes fouilles archéologiques en altitude (au-dessus de 1000 m) des Alpes franco-italiennes, quelques gisements ont fait l'objet d'études archéobotaniques. L'analyse des macrorestes végétaux fossiles (charbons de bois, graines, fruits, etc.) donne des informations sur la façon dont les communautés humaines tiraient profit de leurs ressources végétales, cultivées ou sauvages, pour subvenir à leurs besoins. Durant le Néolithique et les âges des métaux, les populations alpines consommaient le produit de leur cueillette mais aussi des céréales : le blé (Triticum sp.), l'orge (Hordeum sp.), le millet (Panicum miliaceum et Setaria italica) et le seigle (Secale cereale), et des légumineuses : pois (Pisum sativum) et lentille (Lens culinaris). Quelle était la place respective des plantes cultivées et de la cueillette ? Ces plantes étaient-elles cultivées à proximité des habitats, en altitude, ou étaient-elles rapportées de la plaine ou des piémonts ? Afin de donner des premiers éléments de réponse, cette communication présentera le résultat des analyses carpologiques et anthracologiques de quelques gisements d'altitude, datés entre le Néolithique moyen (vers 4500 av. J.-C.) et le début de l'âge du Fer (vers 750 av. J.-C.).