L'intérêt de cette étude est l'analyse des effets des changements de la lithologie, du degré de métamorphisme et de l'anisotropie sur la réflectivité sismique de la croûte continentale intermédiaire à profonde, telle qu'elle se trouve représentée par la Zone d'Ivrée.

Pour réaliser ce travail un équipement expérimental pour la mesure de paramètres physiques de roches, à haute pression (400 MPa), a été développé. Le système est contrôlé par un dispositif informatisé.

On a mesuré sur 55 échantillons, représentant des lithologies et des faciès métamorphiques différents, les vitesses sismiques de compression (p) et de cisaillement (s), les densités brutes et de matrice ainsi que la susceptibilité magnétique initiale.

Les vitesses obtenues confirment la règle que la vitesse perpendiculaire au plan de structuration de la roche est la plus faible alors que celle correspondant à la linéation est la plus grande. On observe que le taux d'anisotropie moyen est par exemple de l'ordre de 10% dans les paragneiss.

Nos résultats indiquent que le contraste d'impédance acoustique est suffisant entre les divers lithologies et les faciès métamorphiques pour être la cause des réflexions observées sur les profils sismiques profonds.

Les calculs du pouvoir réflecteur appliqués à un profil géologique synthétique, montrent de nombreuses possibilités de réflexion. Ceci se compare à la forte densité de réflecteurs discontinus visibles sur les coupes sismiques et permettrait leur interprétation.