L’autisme est régulièrement accompagné de difficultés dans l’acquisition du langage, les compétences verbales variant grandement d’une personne autiste à l’autre. Néanmoins, les causes de cette hétérogénéité langagière ne sont pas encore bien comprises, notamment en raison du manque d’études menées sur des jeunes autistes en train d’apprendre à parler. Dans ce travail, j’expose cinq études longitudinales utilisant différentes modalités (IRM, EEG, phénotypage digital, évaluations du développement) auprès de jeunes enfants autistes. Ce travail explore tour à tour l’émergence de la prosodie au moyen de mesures digitales, les trajectoires précoces d’acquisition du vocabulaire et de la grammaire, les prédicteurs de réponse à une intervention précoce et les mécanismes neurophysiologiques sous-tendant l’apprentissage statistique nécessaire à la faculté de langage. Les résultats suggèrent, entre autres, l’existence précoce de sous-groupes autistiques qui se distingueraient par leurs trajectoires développementales, leurs réponses à l’intervention précoce, leurs signatures prosodiques et leurs mécanismes d’apprentissage statistique.