Une bonne connaissance du rayonnement solaire et de ses variations dans le temps et dans l'espace permet non seulement la détermination quantitative de 1'énergie solaire dont on peut disposer, mais encore la part de ce11e-ci effectivement utilisable par le biais d'un système dont les caractéristiques sont connues. Il est étonnant de constater qu'en Suisse et plus particulièrement en Suisse Romande (la situation n'étant guère différente dans le reste du monde) le rayonnement solaire est relativement mal connu. Pour la Suisse les seules mesures systématiques existantes ont été effectuées à Davos, Kloten et Locarno par 1 'Institut Suisse de Météorologie (ISM). Concernant le rayonnement solaire global et jusqu'en 1980, on dispose en Suisse d'une dizaine de stations effectuant ces mesures sur un plan horizontal. La moitié d'entre elles mesure également le rayonnement diffus sur un plan horizontal. La durée d'inso1ation, mesurée au moyen d'un héliographe de Campbell Stokes, est la seule information disponible mesurée depuis plus de 10 ans à de nombreux endroits en Suisse. C'est une donnée peu précise. Depuis 1981 un réseau automatique de stations météorologiques (Anetz) a été mis en place avec, concernant le rayonnement solaire, la mesure du rayonnement global sur un plan horizontal. Cette thèse présente les résultats d'une acquisition sur quatre années de l'irradiance solaire, une analyse approfondie permettant une meilleure compréhension des paramètres en jeu, et une approche de modélisation permettant aux architectes et aux ingénieurs de mieux intégrer cette énergie dans les systèmes de captage et le bâtiment.