Il y a une littérature grandissante sur les différences hommes-femmes en médecine, notamment en terme épidémiologique, de pathophysiologie et de réponse aux traitements. Ces différences entraînent des inégalités de santé souvent en défaveur des femmes, sous-représentées dans les études cliniques et qui ne bénéficient pas de traitements qui s’appuient sur des preuves. Dans cette revue nous discutons les différences pharmacologiques liées au genre en prenant comme exemple le traitement de l’hypertension artérielle. Dans le cas de l’Hypertension artérielle, les études montrent des différences pharmacocinétiques claires pour plusieurs classes thérapeutiques. Les femmes portent souvent le fardeau des effets indésirables parfois liés à des posologies mal ajustées et une exposition médicamenteuse plus importante. En passant en revue les études cliniques majeures de prévention cardiovasculaire qui incluent une analyse selon le sexe, peu de différences significatives hommes-femmes sont relevées, certaines cependant existent et mériteraient d’être investiguées et approfondies.